Déclarations d’Emmanuel Macron, Filippo Grandi et António Vitorino 22 juillet 2019 – Paris
Bien, je voulais remercier en tout cas nos amis d’être là aujourd’hui, le Directeur général de l’Organisation Internationale des Migrations, le Haut-Commissaire auprès des Nations Unies aux réfugiés et le Commissaire européen pour le travail qui s’est fait ce matin avec les ministres de l’Intérieur, des Affaires étrangères et leurs homologues. Les ministres peuvent nous rejoindre.Ils ont ensuite travaillé avec nous cet après-midi. Il y a eu, ce matin, un travail européen, et cet après-midi,un travail sur les situations qui font votre quotidien et qui nous préoccupent beaucoup. Je vais simplement dire quelques mots après ces remerciements pour votre engagement et l’engagement aussi de vos institutions, et vous dire combien nous sommes à vos côtés. Nous avons une priorité, qui est avant tout une priorité humanitaire, qui est la situation aujourd’hui en Libye. Nous avons assisté, en effet, à des bombardements de camps de réfugiés. Nous avons eu encore ce matin des attaques qui ont été faites à l’encontre des camps et des bâtiments du HCR, une situation extrêmement préoccupante qui menace chaque jour la vie des réfugiés, des femmes et des hommes qui sont en Libye et qui veulent construire un avenir dans des pays qu’ils ont souvent fui pour des raisons poltiques qui pourront justifier qu’ils aient in fine l’asile, parfois pour des raisons économiques et sociales, mais qui sont en situation de grande vulnérabilité. Face à cette situation, je tire plusieurs conclusions. La première, c’est une demande express insistante de la France à l’égard des autorités libyennes de mettre fin à l’enfermement et aux situations aujourd’hui construites sur le terrain à l’égard de ces populations et de permettre , en lien avec le HCR, l’OIM et l’ensemble des forces en présence, que ces personnes qui sont en transit, en attente, puissent être mises en sécurité selon des protocoles qui ont d’ailleurs été proposés par les organisations internationales précitées. La deuxième chose, c’est que nous puissions reprendre ce que nous avions lancé ici-même, à la fin du mois d’août 2017, puis à Abidjan en novembre 2017, en lien avec l’Organisation internationale des migrations, l’Union africaine et l’Union européenne, et en coordination étroite avec le HCR, qui est un programme permettant le retour volontaire et accompagné des personnes qui sont aujourd’hui réfugiées en Libye vers leurs pays d’origine, qui est ce qu’on appelle le transit Sud-Sud. Beaucoup de personnes ont souvent été abusées par des réseaux des trafiquants qui leur ont promis monts et merveilles, et se retrouvent en situation d’esclavage moderne ou de grand risque en Libye. C’est ce que nous avons réussi à mettre en place. Plusieurs milliers de personnes sont alors revenues dans leur pays d’origine grâce à ce programme. Deuxième conclusion operationnelle, ce que nous allons relancer ce programme et nous engager, avec l’Union européenne et nos partenaires européens, à pouvoir financer, en lien étroit avec l’Union africaine, un tel programme qui permettra de mettre à l’abri aussi ces populations par un retour au pays d’origine, tout particulièrement quand on parle de femmes et d’hommes qui ne sont pas dans une véritable situation de demande d’asile mais qui ont plutôt fui par des raisons économiques ou sociales. La troisième chose, c’est que nous allons renforcer nos moyens et notre coopération à l’égard du Niger, avec lequel nous avons une coopération absolument exemplaire, pour améloirer justement le contrôle et le démantèlement des réseaux des trafiquants,car,on le sait,ils sont nombreux, la route d’Agadez étant une des routes les plus exposées.(…)
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Déclarations d’Emmanuel Macron, Filippo Grandi et António Vitorino 22 juillet 2019 – Paris , letzte Aktualisierung: .